L’agression de l’Arménie contre l’Azerbaïdjan

Le droit de l’Azerbaïdjan à recevoir une compensation de l’Arménie pour le dommage subi par loccupation de ses territoires

VIII

uz-qabigi-son

Le droit de l’Azerbaïdjan à

recevoir une compensation de

l’Arménie pour le dommage

subi par loccupation de ses

territoires

   Premièrement, il permet de déterminer le volume du dommage infligé à l’Azerbaïdjan à la suite de l’agression arménienne et, conformément au droit international, la République d’Azerbaïdjan a le droit de porter plainte pour demander le remboursement de ce dommage et de recevoir les contributions correspondantes (le mécanisme de réalisation de ce droit est déjà un autre problème).e règlement du problème de l’évaluation du montant du dommage subi par l’Azerbaîdjan et de son remboursement est dans l’ensemble un des aspects importants du règlement du problème arméno-azéri du Haut-Karabakh. Mais ce problème de l’indemnisation du dommage moral et matériel a plusieurs objectifs pratiques.

Volume total du dommage matériel infligé à l’Azerbaïdjan suite à l’occupation arménienne

                                                                            VII

uz-qabigi-sonVolume total du dommage

matériel infligé à l’Azerbaïdjan

suite à l’occupation arménienne

 Les conséquences de l’agression ont laissé des traces dans toutes les familles. On peut dire qu’un membre de chaque famille azérie est devenu une victime de la confrontation du Haut-Karabakh. La situation psychologique et morale apparue dans ces conditions dans le pays n’est quantifiable dans aucune unité de mesure.

Dommage socio-économique infligé à l’Azerbaïdjan à la suite de loccupation arménienne

uz-qabigi-sonVI

Dommage socio-économique

infligé à l’Azerbaïdjan à la suite

de loccupation arménienne

En plus de la situation humanitaire extrême causée par l’agression arménienne dans la région occupée de l’Azerbaïdjan, l’infrastructure industrielle et agricole dans ces territoires a été également détruite et un dommage économique colossal a été infligé à l’économie du pays dans son ensemble.

 Les secteurs industriels fonctionnant dans les territoires désormais occupés avaient une place importante dans l’économie de la république. Les entreprises alimentaires, l’industrie légère et l’industrie des matériaux de construction étaient les plus développées dans cette région grâce à une agriculture très performante et aux nombreuses ressources naturelles locales. Il s’agissait principalement d’industries tournées vers la production de beurre, de fromage, de vin. En raison du niveau de leur développement, les secteurs industriels de l’OAHK occupaient la quatrième place parmi les régions économiques de l’ancienne RSS d’Azerbaïdjan (après les districts économiques d’Apchéron, de Gandja- Qazax et de la république autonome du Nakhitchevan). Le potentiel industriel des districts occupés se trouvait concentré principalement dans le territoire de l’oblastautonome du Haut-Karabakh. C’est là que l’on relevait le nombre le plus important d’entreprises industrielles et de construction (137 entreprises). Jusqu’à 40 % de toute la production industrielle des districts désormais occupés et 18,7 % des principales richesses créées proviennent de cet oblast, et 5 % de la production industrielle et 41 % des principales richesses – des districts de Fizûlî et d’Agdam. Dans les secteurs de l’industrie et de la construction, les districts administratifs d’Agdam et de Fuzûlî occupent la deuxième place (51 % de la production industrielle et 41 % des principales richesses). Dans les 5 districts administratifs restant – Latchin, Kelbadjar, Jabrayil, Goubadly et Zangilan – l’industrie était moins développée. En 1988, seulent2,7 % de la production industrielle et 3,4 % des principales richesses de la RSS d’Azerbaïdjan en provenait.

 Avant le début de l’occupation du Haut-Karabakh, le poids spécifique des districts désormais occupés pour certaine production industrielle dans la République d’Azerbaïdjan était le suivant: matériaux pour les murs: 11,0 %, chaux:7,8 %, matériaux de construction : 3,0 %, chaussures : 11,0 %, viande: 5,0 %, conserves: 6,9 %, beurre: 25,2 %, matériels viniques: 35,0 %, soie brute: 13,5 %, laine: 19,3 %, eaux minérales: 15,0 % etc. On y relevait des entreprises de mise en bouteilles des eaux minérales d’Istisu et Tourchsou, des usines de production de marbre et de pierres dans le Haut-Karabakh et Agdam, des usines de vin produisant principalement des vins de qualité connus de l’ancienne URSS comme « Agdam » et d’autres, des entreprises de production de beurre et de fromage, des fabriques de textiles et de chaussures, le combinat de soie de Karabakh etc.. Plus de 50 nouvelles filiales d’entreprises de Bakou sont restées dans les territoires occupés. Au total, ce sont plus de 310 entreprises (183 entreprises industrielles et 127 entreprises de construction), qui sont restés dans cette région qui possédait des lignes de communications et des constructions importantes: des routes asphaltées et de terre d’une longueur totale de 25.000 km, 160 ponts desservant 3.984 km, des lignes électriques couvrant 14,5 mille km, 2500 transformateurs, 2.300 km de conduites d’eau, 2.000 km de conduites de gaz, les canalisations sur une étendue totale de 240 km, 160 réservoirs d’eau, plus de 34 installations de distribution de gaz, des stations téléphoniques pour 35 mille numéros etc. Sans compter 4 aéroports, les lignes ferroviaires Bakou – Agdam et Goradis – Ordubad, le gazoduc Bakou – Stepanakert – Nakhitchevan etc..

 Les territoires occupés étaient comme on l’a souligné une importante région agricole de l’Azerbaïdjan avec notamment la production de céréales et de fourrage, la viticulture, la culture de tabac, les plantations de pommes de terre, la culture du coton et l’élevage (en particulier l’élevage des moutons)..

Le secteur de la viticulture qui est développé depuis des temps immémoriaux dans le Haut-Karabakh, a reçu une attention particulière après les années 70 et en relation avec son développement et celui de l’industrie vinicole, il a été créé à l’époque d’importantes usines d’Etat spécialisées et modernes. Aujourd’hui, beaucoup d’entreprises agricoles, y compris les kolkhozes, sovkhozes, groupements d’intérêt économique et firmes agricoles ont cessé leurs activités.

7 296 installations hydrauliques, 36 stations de pompage, 26 systèmes de bonification, 18 installations de gestion des systèmes de bonification, 1.200 km de canaux de bonification agricoles, 5.600 km de systèmes internes ont été détruits. Les territoires occupés représentaient 127.700 ha de terres irriguées fertiles. Des centaines de milliers d’Azéris ethniques, transformés en déplacés forcés, ont été privés de la récolte agricole qu’ils avaient cultivée sur leur terre natale. Et dans les territoires plats où ils se sont temporairement installés les conditions climatiques et le sol ainsi que les méthodes agraires sont totalement différentes. Ils ont donc rencontré de grandes difficultés lors de leur installation sur ce nouveau territoire.

  Il convient de noter que 14,3 % des céréales, 31,5 % du raisin, 14,5 % de la viande, 17,1 % du lait, 19,3 % de la laine et 17,0 % des bombyx provenaient des districts occupés. Et il était de notoriété publique qu’ils étaient les meilleurs tant pour ce qui est de leur qualité nutritionnelle que de leur qualité gustative.

  Mais le secteur qui a le plus souffert de l’agression arménienne est indéniablement celui de l’élevage., Dans le but de lutter contre l’état arriéré sur le plan socioéconomique, des districts montagneux de la RSS d’Azerbaïdjan, d’importantes sommes d’argent avaient été affectées à ces territoires les années précédentes et les impôts avaient été baissés. D’où une progression très nette de l’économie domestique. Mais l’occupation soudaine et brutale des districts, les uns après les autres, a empêché les éleveurs de faire sortir à temps les troupeaux de la zone des opérations militaires. Et les animaux qui sont parvenus à sortir de ces territoires par petits groupes sont généralement morts de faim et de soif.

La destruction globale porte sur 311 entreprises agricoles, dont 145 nouvellement créées et équipées d’un équipement vinicole moderne, sans oublier le sovkhoz équestre d’Agdam où l’on faisait l’élevage des célèbres chevaux de la race du Karabakh, 135 kolkhozes et 31 entreprises non agricoles. II faut ajouter à cela: 1365 véhicules, 3425 tracteurs et remorques, moissonneusess-batteuses, 7296 installations hydrauliques, 62 pompes à eau et agrégats d’arrosage, 1.200 km de canaux d’arrosagie mon agricoles, 645.5 mille ha de terre agricoles, 185,5 mille ha de surfaces cultivables, 40 mille ha de vignobles jeumes ont été détruits; selon des estimations moyennes, larécolte annuelle perdue représente pour les céréales 79 400 tonnes, pour le coton – 20 500 tonnes, pour le raisin – 324300 tonznes, pour les pommes de terre – 23 500 tonnes etc. La production de la culture des plantes a été dilapidée et il a été exporté hors de l’Azerbaïdjan plus de 313300 têtes de bétails, dont 111200 vaches et buffles, 1,98 millions de moutons et boucs. Il a été également perdu 20000 tonnes de viande, 75500 tonnes de lait, 846 tonnes de produits finis de l’élevage. La surface des pâturages de la zone occupée représente 70 % de la surface totale des pâturages azerbaïdjanais.

Avant l’agréssion de l’Arménie, l’Etat azéri avait décidé de développer les districts montagneux, y compris les moyens de production de l’oblast autonome du Haut-Karabakh (OAHK). Et dans ce but, d’importantes entreprises de construction avaient été créées et de nouvelles machines et moyens de transport avaient été emmenées dans la région. Parmi lesquelles des entreprises de production de matériaux de construction, dont une usine de marbre dans l’OAHK. Suite à l’occupation, toute la base technique et matérielle en relation avec ces nouvelles constructions a été détruite et les projets n’ont pas été réalisés.

Outre cela, un dommage direct colossal a été infligé aux districts de ГAzerbaïdjan voisins du front et limitrophes avec l’Arménie. Principales victimes: la République Autonome de Nakhitchevan, et les districts d’Agstafa, d’Agdjabedi, de Qazax, de Tovuz, de Kedabek, de Tartar, et de Beylagan.

 Le bilan des destructions dans les territoires occupés s’établit comme suit :

plus de 900 localités (villes, bourgs, villages etc.), jusqu’à 150 mille maisons et appartements d’une superficie totale de 9,1 millions de m2, 4366 objets socioculturels, 7000 édifices publics, 2389 objets industriels et agricoles, 1025 écoles, 855 jardins d’enfants, 4 complexes sanitaires — médicaux, 798 établissements de santé, dont 695 hôpitaux et autres établissements médicaux, 927 bibliothèques, 1510 établissements culturels, 598 objets de communication. Auxquels il faut ajouter: 5.198 km de routes, 348 ponts, 286 km de voies ferroviaires, 116 ponts ferroviaires, 224 réservoirs d’eau, 7.568 km de conduites d’eau, 2000 km de conduites de gaz et 76.940 km de lignes électriques.

Comme il ressort de ce qui a été mentionné ci-dessus, avec l’apparition d’une situation humanitaire extrême dans la région suite à l’agression armée de l’Arménie, accompagnée d’un dommage irréparable aux monuments historiques de la culture nationale du peuple azéri, aux ressources naturelles et à la situation écologique de la région, un dommage colossal socioéconomique a été également infligé à l’Azerbaïdjan.