Au président du Conseil de la Sécurité de l’ONU, Copie : au Secrétaire général de l’ONU- le 18 août 1993
Monsieur le Président,
Vous disposez probablement déjà d’informations sur l’Azerbaïdjan, mais je voudrais partager avec vous certaines notions qui seront, je l’espère, très intéressantes pour vous.
Malgré les graves conséquences d’une guerre qui nous a été imposée, malgré l’occupation de plus de 20% de ses territoires, consécutive à l’invasion, et malgré l’expulsion de plus d’un million d’Azerbaïdjanais contraints à l’exil, la République d’Azerbaïdjan a été et elle demeure en faveur d’une résolution pacifique, par des moyens politiques, du conflit arméno–azerbaidjanais.
Chers participants,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
Je me félicite au plus haut point de la tenue d’une telle conférence. Je crois que les travaux et les discussions menées pendant ces trois jours sont d’une grande importance pour la République d’Azerbaïdjan. Je tiens à exprimer mes respects et mon estime aux participants et aux organisateurs de cette conférence.
Mesdames et Messieurs,
La séance du sommet de Lisbonne de l’OSCE vient d’être terminé. La délégation azerbaïdjanaise est satisfaite des décisions du sommet de Lisbonne sur toutes les questions. Nous considérons qu’une démarche importante de plus est faite dans le domaine de la sécurité et de la coopération en Europe.
Depuis plus de cinq ans l`Azerbaïdjan est soumis à une cruelle agression de la part de l`Arménie dont chaque jour voit s`accroître le champ de leur expansion. Le nombre des cantons de l`Azerbaïdjan qui sont désormais occupés s`élève, de même que celui des villages et des bourgs détruits ou anéantis. Les victimes de cette guerre parmi nos concitoyens se comptent par milliers, des femmes, des enfants, des vieillards. Cette guerre non déclarée a plongé des centaines de milliers de gens dans la détresse, les poussant à l`exil sur leur propre terre. Jour après jour le nombre des morts et des blessés augmente. En particulier, la pratique amorale de prise d`otages de civils paisibles se répand dans des proportions inquiétantes.