Le site d’informations français Mediapart a publié un article intitulé « Journée des Personnes Disparues : l’Azerbaïdjan se souvient de « ses » 4000 disparus ».
L’AZERTAC présente le texte intégral de cet article :
« Le 30 août dernier, le monde célébrait la Journée Internationale des Personnes Disparues. Avec tant de conflits dans le monde, ce n’est hélas plus une date anodine dont il s’agit. L’Azerbaïdjan a payé en trente ans un lourd tribut en la matière.
En effet, depuis les années 1990, ce sont près de 4000 de ses concitoyens qui ont disparu depuis l’invasion arménienne et la guerre qui a suivi jusqu’à l’occupation pendant 27 ans du Haut-Karabakh. Alors que prises d’otages, exécutions sommaires, et disparitions forcées sont condamnées par le droit international, l’Arménie a mené une véritable politique arbitraire à l’égard d’innocents sur un territoire qui ne lui appartenait même pas légalement. Erevan a ainsi clairement violé les dispositions des Conventions de Genève de 1949 relatives au traitement des prisonniers de guerre et des personnes civiles en temps de guerre. Torture, atteinte à la dignité humaine, ont été érigées par l’armée arménienne en punition collective systématique.
Malheureusement, à ce jour, et ce malgré les appels répétés de la Commission d’Etat en Azerbaïdjan, l’Arménie s’est toujours refusé à renseigner le pays sur ces 4000 disparus. Ce qui était de son devoir. Il n’y eut que des informations parcellaires disponibles sur une cinquantaine de prisonniers de guerre. Rien sur les autres. Les seules informations très floues à ce jour proviennent de témoignages directs de personnes libérées. En attendant, l’Arménie nie sa responsabilité pour l’agression qu’elle a déclenchée et pour les souffrances humaines causées depuis trente ans à l’Azerbaïdjan.
A ce jour, Bakou coopère avec le Comité International de la Croix Rouge pour petit à petit collecter des échantillons d’ADN auprès de proches de personnes disparues pour espérer un jour retrouver les restes de ces personnes. De nombreux charniers pourraient être découverts à l’avenir et permettraient de mettre un nom sur un corps. Et le travail sera hélas encore long dans les territoires libérés du Haut-Karabakh. Ce n’est que le début d’une mission de longue haleine pour les autorités azerbaïdjanaises afin de rendre hommage à « ses » 4000 disparus. A ce jour, aucune sanction pénale ni réparation venant des instances internationales n’a été obtenue contre Erevan. »