1903- La loi sur la réquisition des terres des églises arméniennes par le ministère russe des Terres et des Biens, a conduit à une dégradation de la situation financière des organisations politiques financées par l’église ; cette situation a conduit à l’intensification des actes de terreur arménien et a attisé un climat fortement anti-musulman et anti–turc.
Le 29 août 1903 – а Gandja
Le 2 septembre – à Kars et а Bakou
Le 12 septembre – à Choucha
Le 14 octobre – à Tbilissi, des Arméniens commettent des actes de terreur et suscitent des troubles
1905 – En attaquant les Azerbaпdjanais à Bakou, au Nakhitchevan, dans le Zangezour et le Karabagh, à Gandja, à Tiblissi et d’autres villes, les activistes arméniens ont pour objectif de les chasser de ces régions et d’assurer la supériorité numérique des Arméniens dans ces villes.
Le 6 février 1905 – Les massacres arméno -musulmans, engagés à la suite de l’assassinat d’un Azerbaпdjanais par les membres arméniens des Comités, n’étaient en rien spontanés, contrairement à ce que prétendent un certain nombre d’auteurs. Ils avaient été bien au contraire planifiés au fil des ans par de riches Arméniens du Caucase concentrés dans ces villes. Les Arméniens d’Arménie pensaient qu’à l’aide des Arméniens millionnaires de Bakou ils atteindraient leurs objectifs et ils s’étaient convaincus qu’ils prendraient le contrôle de Bakou, ville du pétrole. Ensuite, projetant d’expulser les musulmans de Transcaucasie ils auraient construit leur Etat arménien.
Les 6 – 10 février – Durant les violences à Bakou, on dénombrera un millier de victimes de tous bords. Mais au total les Arméniens ne seront pas parvenus à atteindre leurs objectifs et ont été défaits.
Du 21 au 23 février les Arméniens commettent des massacres à Irevan.
Le 5 mai 1905 – le conflit s’intensifie suite à l’agression de trois musulmans du village de Cehri, dans le « gaza » (district) de Nakhitchevan et, le 7 mai, suite à l’assassinat d’un musulman dans le village Tounboul.
Le 23 mai – Les massacres commencent à Irevan à la suite d’une attaque contre de jeunes musulmans dans le jardin arménien de Garsatchay
Le 31 mai – Bien que les massacres aient cessé à Irevan, les activistes arméniens décident de s’attaquer aux villages musulmans environnants. Le même soir, des Arméniens attaquent le village de Gueuzedjik, dans le secteur ( mahal) de Gyrkhboulag .
Le 2 juin – un groupement d’Arméniens de 10.000 personnes attaquent le village de Mangüs. Les habitants de 12 villages détruits s’enfuieront à Tezekend.
Le 3 juin – Les Arméniens attaquent le village de Güllüdje. La population désarmée s’enfuit dans les villages de Tutiye, de Damaguirmez, de Kamal. Les massacres dureront pendant 18 jours.
Le 3 juin – Les Arméniens d’Abaran, Cheurayel, Pambak et Alexandropol attaquent le village d’Üchü, dans le gaza d’Etchmiadzine (Ashtarak-Üçkilse).
Le 8 juin – les musulmans abandonnent le village d’Üchü.
Le 9 juin – Les Arméniens détruisent les villages de Persi, Nezrevan, Kitchikkend, Keutüklü, Gochaboulag, Irkou, Anguirsek, Tekiye.
Le 10 juin – Les Arméniens détruisent 10 villages autour d’Etchmiadzine.
1905 – 1906 – 10.000 Azerbaïdjanais perdirent la vie, l’équivalent de la croissance naturelle sur 10 ans de la population de la province d’Erevan
Novembre 1905 – Suscitant des émeutes dans la ville de Gandja, dans les gazas de Djavanchir et de Gazakh, dans la ville de Tbilissi, les activistes arméniens auront tué des milliers d’Azerbaïdjanais.
1906 – A l’initiative de Vorontsov–Dachkov, le Vice-roi du Caucase à Tbilissi, une conférence de paix est convoquée afin de mettre fin aux massacres arméno– musulmans. Lors de cette conférence, les représentants musulmans, Ahmed bey Aghayev, Alimardan bey Toptchoubachov, Adil khan Ziyadkhanov et les autres, exposeront les intentions du parti « Dachnaksutyun » et auront montré que ce parti était l’organisateur des massacres et des actes de terreur au Caucase, et le commanditaire de ces massacres. Les représentants musulmans ont prouvé que le gouvernement fermaient ses yeux en face de ces actions.
En août 1906 – Les Arméniens ont rasé les villages de Khaladj, Karkhana, Gatar, Indjevar, Dachnov, Tcheullü, Yemezli, Saldachly, Mollalar, Barouman, Okhtchou – Chebedek, Artgiz, Pürdavoud, Zouroul, Djouman, Iyilli – Senaly, Minanavour, Ferdjan, Galaboynou, Budjaghyg, et d’autres dans le gaza du Zangezour où ils se sont livrés à des actes génocidaires contre la population azerbaïdjanaise.
1918 – 229 habitants ont été tués par les groupes armés arméniens dans la province de Bakou.
1947-1953-CÜ ILLƏR DEPORTASIYASI
La déportation des années 1947 – 1953
Le 27 décembre 1947 – Le Soviet des Ministres de l’URSS émet le décret N 4083 sur « le déplacement les kolkhoziens et d’autres populations de la RSS d’Arménie vers les plaines Koura-Araxe de la RSS d’Azerbaïdjan ». Selon cette décision, dans les années 1948–1950 et « sur la base du principe de volontariat », 100.000 Azerbaïdjanais kolkhoziens ou citadins vivant en Arménie devaient être déplacées vers les plaines Koura – Araxe de l’Azerbaïdjan.
Le 2 février 1948 – Le Soviet des Ministres de la RSS d’Azerbaïdjan prend les dispositions afférentes. Selon les textes officiels, on se prépare à accueillir et à installer les 10.000 personnes déplacées en provenance de la RSS d’Arménie.
Le 10 mars 1948 – Le Conseil des Ministres de l’URSS, en complément à la décision N 4083, a adopté une décision N 754 sur « le déplacement des kolkhoziens et autres populations azerbaïdjanaises de la RSS d’Arménie vers les plaines Koura –Araxe de l’Azerbaïdjan ».
1948 – 6298 familles (24 631 personnes) sont déplacées de l’Arménie vers l’Azerbaïdjan.
Le 21 septembre 1949 – Considérant le caractère intolérable de la situation, le Conseil des ministres de la RSS d’Azerbaïdjan s’adresse au Conseil des ministres de l’URSS pour demander la réduction du plan de déplacement au nombre de 10.000 pour cette année.
1949 – 12.306 familles (54.373 personnes) sont déportées d’Arménie. Les personnes contraintes de partir sont installées en priorité dans les régions de Zardab, d’Ali-Bayramly, de Kürdemir, de Gueuytchay, de Mirbachir, de Salyan, d’Imichli, de Sabirabad et de Yevlakh.
Le 19 septembre 1950 – Par un décret du Soviet Suprême de la RSS d’Arménie, les noms des gares de chemin de fer sont modifiées et arménisées : Kolaguiran devientToumanyan, Hamamly devient Spitak, Ortakilse devient Maisyan, Tomardach devient Vardakar, Arpatchay devient Akhouryan, Bughdachen devient Bagravan, Garagoula devient Gedap, Alayaz devient Aragats, Boghoudlou devient Arteni, Garabouroun devient Garmrachen, Gamychly devient Sovetachen, Ouloukhanly devient Masis, Imanchahly devient Mkhtchyan, Gamarli devient Artachat, Chirazly devient Aygavan .
Début de 1951 – Une partie de la population azerbaïdjanaise déportée est contrainte de retourner dans les villages vidés de l’Arménie.
Le 19 mars 1951 – Les régions arméniennes suivantes fusionnent : Dilidjan avec Idjevan, Azizbeyov avec Mikoyan, Alayaz avec Abaran, Garabaghlar avec Vedi, Goukasyan avec Amasiya .
1951 – Il est planifié d’évacuer 1.500 familles azerbaïdjanaises d’Arménie vers les plaines Koura – Araxe.
1952 – Une décision du Conseil des ministres de la RSS d’Azerbaïdjan projette la déportation de 1.200 familles supplémentaires. A la fin de l’année le projet aura été réalisé au-delà des objectifs assignés.
1953 – Après la mort de Staline, les déportations sont suspendues et un processus de retour des populations déplacées s’accélère. Elles quittent les lieux de relégation pour rentrer dans leurs villages d’Arménie
La déportation des années 1988 – 1989
Le 19 février 1988 – Des manifestation massives commencent à Erevan
Le 20 février 1988 – Une session du Soviet des Députés du peuple de la région autonome du Haut-Karabagh, en présence des seuls des députés arméniens, a pris une décision sur la sécession de la région et demande à être annexée à l’Arménie.
1988- Le gouvernement de l’Arménie ne garantit plus la sécurité des Azerbaïdjanais et sème la panique parmi eux, ce qui sera une cause de fuite et d’exil pour nombre d’Azerbaïdjanais vivant en Arménie.
Le 25 mars 1988- Comme les activités du « Comité Karabagh » étaient en contradiction avec la législation en vigueur et la constitution de la RSS d’Arménie, le Soviet Suprême de la République d’Arménie l’a déclaré illégal et a pris la décision d’en suspendre les activités.
Le 15 juin 1988 – A la demande du Soviet des Députés du peuple de la Région autonome du Haut-Karabagh, le Soviet suprême de la RSS d’Arménie donne son accord à l’annexion du Haut-Karabagh par l’Arménie
Le 15 juin 1988 – En adoptant la décision d’annexion de la région autonome du Haut-Karabagh à la session du Soviet Suprême de la RSS d’Arménie , cette assemblée s’est adressé au Soviet suprême de l’URSS pour recevoir son accord. Le 17 juin, de son côté, le Soviet suprême de la RSS d’Azerbaïdjan s’est opposé à cette demande illégale. La situation des Azerbaïdjanais vivant en Arménie s’est alors aggravée.
Le 18 juillet 1988- Une session du Présidium du Soviet suprême de l’URSS discute la question du Haut-Karabagh et considére comme irrecevable la modification des frontières entre les Républiques. Des manifestations sont organisées partout par des nationalistes arméniens pour expulser les Azerbaïdjanais d’Arménie.
Mi-novembre 1988- plus de 80.000 personnes viennent chercher refuge en Azerbaïdjan.
Le 17 novembre – lors d’une manifestation sur la place « Azadliqé (Liberté) à Bakou, une résolution exigeant un statut d’autonomie pour les secteurs habités par les Azerbaïdjanais vivant en Arménie a été adoptée.
Le 27 novembre – V. Movsesyan, le Premier vice-président du Soviet des ministres de la RSS d’’Arménie (plus tard, il deviendra le premier secrétaire du Parti communiste arménien) s’est rendu dans le village de Zod (région de Vardenis, dans l’est de l’Arménie soviétique) et a donné trois jours à la population pour quitter son village.
Jusqu’au 1er décembre 1988- la majorité de tous les Azerbaïdjanais au poste important ont été renvoyés
Au 1er décembre 1988, la plupart des Azerbaïdjanais occupant des postes à responsabilités en Arménie sont révoqués.
Le 6 décembre 1988- Après l’expulsion de tous les Azerbaïdjanais de l’Arménie, le Comité Central du Parti Communiste de l’Union Soviétique et le Conseil des ministres de l’URSS ont pris une décision par laquelle ils déclarent inacceptables les décisions des autorités de la RSS d’Azerbaïdjan et de la RSS d’Arménie sur la déportation forcée d’une partie des populations résidant sur leurs territoires.
Le 15 décembre 1988- Pour se garantir contre les foudres des autorités centrales, l’exécutif arménien crée l’illusion d’une garantie de retour des Azerbaïdjanais en Arménie soviétique. Il rédige un rapport au Comité central du Parti Communiste de l’Union Soviétique et au Conseil des ministres de l’URSS sur le déroulement de la mise en œuvre de la décision du 6 décembre ci-dessus. Il révoque 13 dirigeants du parti (plus précisement, ils sont simplement mutés), 68 personnes sont exposées aux dispositions disciplinaires du Parti.
Le 4 janvier 1989 – Suite à une demande du dirigeant de l’Arménie, le dirigeant de l’Azerbaïdjan demande aux réfugiés, au nom des Comités Centraux du Parti communiste, des présidiums du Soviet suprême et des Conseils des ministres des deux républiques, de retourner dans leurs lieux de résidence initiaux.
Le 1er décembre 1989- Dans la foulée de la décision d’accord du Soviet suprême de l’Arménie à l’annexion de la région autonome du Haut-Karabagh, le processus d’expulsion des Azerbaïdjanais de la région autonome s’est intensifié.
Les années 1988- 1989 – Grâce à la bienveillance tacite de Moscou envers les Arméniens, les 170 villages où vivaient exclusivement des Azerbaïdjanais, et 94 autres où la population était mixte, ont été vidés de leurs populations azerbaïdjanaises.
Le 9 août 1990 – Le Soviet suprême de la République d’Azerbaïdjan envoie une lettre numéro 05-1-208 au procureur de l’URSS et exige des informations sur les Azerbaïdjanais victimes des conflits ethniques en Arménie.
Les 2- 15 décembre – Plus de 2.300 Arméniens rentrent d’Arménie en Azerbaïdjan, où ils résidaient, 1100 personnes à Bakou, 315 personnes à Chemakha, 110 à Zagatala, 54 à Chamkhor.
Le 9 avril 1991- Par un décret du Soviet suprême de la RSS d’Arménie, les noms de 90 lieux à consonnance turcophone sont débaptisés.