Célébrant en 1978 le 150e anniversaire de leur migration dans le Karabagh, les Arméniens ont dévoilé 10 ans plus tard leurs intentions véritables et ont commencé à clamer au monde entier qu’ils sont le plus anciens occupants de ces territoires, au moyen de faux arguments et de preuves fabriquées.
En octobre 1987 lors d’une manifestation contre la pollution et en faveur de la protection de l’écologie dans la ville d’Erevan, des slogans sont prononcés en faveur de l’annexion de la région autonome du Haut Karabagh (OAHK) par l’Arménie. Des signatures pour une pétition ont été collectées en grand nombre.
Au début de 1988 Un « Comité Karabagh » à Erevan et sa filière “Grunk” à Khankendi ont commencé à agir ouvertement dans le Karabagh.
Le 20 février 1988, Une session extraordinaire du Soviet des Députés du Peuple de l’OAHK adopte une décision sur l’ajout de cet « oblast » à la carte administrative de l’Arménie, en le séparant ainsi de l’Azerbaidjan.
Le 24 février 1988, deux jeunes azerbaïdjanais sont abattus dans la région d’Asgaran. Le processus de dégradation s’accélère.
Le 15 juin 1988, après la décision d’annexer à l’Arménie l’oblast autonome du Haut-Karabagh à la demande du Soviet des députés du peuple de cette région, et après la décision du 1er décembre 1989 du Soviet Suprême de l’Arménie SSR d’annexer à l’Arménie la région autonome du Haut-Karabagh, le processus d’expulsion des Azerbaïdjanais de cet oblast autonome s’intensifie.
Entrée dans la ville de Bakou des troupes de l’armée soviétique, qui affrontent le peuple azerbaïdjanais outragé par les agressions de l’Arménie et par ses revendications territoriales contre l’Azerbaïdjan, ainsi que par le soutien de la direction de l’ex-URSS. Dans les rues et sur les places de Bakou, une tragédie sans précédent en Azerbaïdjan ensanglante la ville le 20 janvier 1990.
Déclaration radicale et résolue d’Heydar Aliyev à la représentation de l’Azerbaïdjan à Moscou le 21 janvier 1990, qui reçoit un écho dans le monde entier. Heydar Aliyev condamne aux yeux du monde entier les responsables de la tragédie qui a endeuillé le peuple azerbaïdjanais.
Depuis la fin de 1991, à la suite de la politique d’agression arménienne, les villages de Kerkicahan, Garadaghly, Malibeyli, Mecheli, Gouchtchoular, où vivaient des Azerbaïdjanais du Karabagh, sont occupés.
Depuis 1992, l’échelle des opérations militaires menées par les forces armées arméniennes sur le territoire de l’Azerbaïdjan s’est amplifiée : des régions de la République sont occupées l’une après l’autre.
Le 26 février 1992, lors de l’assaut de la ville de Khodjaly 613 personnes sont tuées sauvagement, 120 personnes sont portées disparues, et plus de 1300 personnes sont prises en otage.
En février 1992, le processus de médiation pour le règlement du conflit arméno – azerbaïdjanais débute dans le cadre de la Conférence pour la sécurité et la coopération en Europe (CSCE).
Le 24 mars 1992, lors de la réunion du Conseil des ministres des Affaires Etrangères de la CSCE à Helsinki, il est décidé de convoquer une conférence sur le Haut-Karabagh afin de créer un cadre pour les négociations en vue d’un règlement pacifique de ce conflit en conformité avec les dispositions, les principes et les obligations de la CSCE.
Le 8 mai 1992, Choucha est occupée par les envahisseurs arméniens. Avec l’occupation de Choucha, le Haut-Karabagh passe sous le contrôle des Arméniens.
Les 17-18 mai 1992, Latchyn, qui se trouvait entre l’Arménie et la région azerbaïdjanaise du Haut-Karabagh tombe sous occupation arménienne.
En été 1992, bien que l’Azerbaïdjan mène des opérations militaires réussies dans la direction de Gülüstan et d’Aghdere, ce processus n’est pas poursuivi.
Le 2 avril 1993, la région azerbaïdjanaise de Kalbadjar, voisine du Haut-Karabagh, est occupée par les forces armées arméniennes.
Le 23 juillet 1993, la région azerbaïdjanaise d’Aghdam est occupée par les forces armées arméniennes.
Le 23 août 1993, les régions azerbaïdjanaises de Djabrayil et de Fuzouli sont occupées par les forces armées arméniennes.
Le 31 août 1993, la région azerbaïdjanaise de Gubadly est occupée par les forces armées arméniennes.
Le 29 octobre 1993, la région azerbaïdjanaise de Zenguilan est occupée par les forces armées arméniennes. C’est la dernière des opérations offensives de l’armée arménienne.
Les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU sur l’occupation des territoires azerbaïdjanais, adoptées en 1993, ont réaffirmé une fois de plus le respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’inviolabilité des frontières de la République d’Azerbaïdjan et d’autre pays dans la région.
Le 12 mai 1994, un accord de cessez-le- feu est signé entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Les 5-6 décembre 1994, au sommet de la CSCE à Budapest, une décision est adoptée sur l’institution d’une coprésidence de la conférence de Minsk pour coordonner les efforts de médiation dans le cadre de la CSCE.
Les 2-3 décembre 1996, au sommet de Lisbonne de la OSCE, les co-présidents du groupe de Minsk et le président en exercice de l’OSCE ont énoncé les principes qui devraient former la base du règlement du conflit du Haut-Karabagh. L’Arménie n’accepte pas ces principes et l’Arménie est le seul pays parmi les 54 pays membres de l’OSCE qui aura voté contre ces principes. Le président en exercice de l’OSCE fait une déclaration sur ces principes. Ce sont les suivants :
-L’intégrité territoriale de la République d’Azerbaïdjan et de la République d’Arménie;
– Le statut du Haut-Karabagh est défini par un accord fondé sur le droit d’autodétermination et sur un haut degré d’autonomie dans le cadre de la souveraineté de l’Azerbaïdjan.
– La sécurité du Haut-Karabagh et de celle de l’ensemble de sa population est garantie, ainsi que les engagements mutuels des deux parties destinés à assurer les dispositions du règlement en question.
En 1997, institution d’une co-présidence de la France, de la Russie et des Etats-Unis. Depuis 1992, l’Italie (1992-1993) avait présidé le Groupe de Minsk, ensuite la Suède (1994), la Russie (1995) et la Finlande (1995-1996)).
Le 1er juin 1997, les coprésidents ont présenté un projet d’accord global sur le règlement du conflit du Haut-Karabagh. Selon ce projet, le conflit armé devrait s’interrompre et les parties s’accorder sur le statut du Haut-Karabagh. Bien que la partie azerbaïdjanaise se soit déclarée prête pour débuter des consultations constructives sur les documents en question, la partie arménienne a catégoriquement refusé l’approche proposée.
Du 19 au 23 septembre 1997, lors de leur visite dans la région, les coprésidents ont présenté une nouvelle proposition pour un « règlement progressif » du conflit. Ces propositions envisageaient tout d’abord la libération de 6 régions, une opération de maintien de la paix de l’OSCE, le retour des déplacés dans les territoires libérés, et le rétablissement des moyens de communication dans la zone du conflit.