Conformément à la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé et ses deux Protocoles, qui a été rejoint par l’Arménie et à d’autres documents internationaux, l’utilisation des monuments culturels à des fins militaires en cas de conflit armé est interdite, Hikmat Hajiyev, porte-parole du ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan a confié à l’APA jeudi, tout en commentant les rapports que l’Arménie a tourné la mosquée Jumah dans la ville occupée d’Aghdam de l’Azerbaïdjan en un quartier général militaire.
Selon le porte-parole, le droit pénal international considère que les actions contre les biens et le patrimoine culturel pendant les conflits armés constituent un crime de guerre.
Le fait que les Arméniens ont commencé à utiliser la mosquée Jumah dans la ville d’Aghdam comme un quartier général militaire n’est pas habituel, a souligné Hajiyev.
Il a ajouté que l’Arménie, en violation de ses obligations, mène une politique systématique et planifiée de détruire, piller et profaner le patrimoine culturel immatériel et les lieux de cultes islamiques dans les territoires azerbaïdjanais occupés, falsifier leur origine et leur utilisation à des fins militaires.
«L’Arménie entrave par tous les moyens l’envoi d’une mission d’enquête de l’UNESCO dans les territoires azerbaïdjanais occupés pour évaluer l’état des monuments matériels et culturels là-bas. Nous ferons appel à l’UNESCO et d’autres organismes compétents sur cette question» a conclu le porte-parole du MAE.
Le conflit du Haut-Karabakh est entré dans sa phase moderne en 1988, sur la base des revendications territoriales de la RSS d’Arménie contre la RSS d’Azerbaïdjan.
Une guerre féroce a éclaté entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, en 1991-1994, pour la région du Haut-Karabakh de l’Azerbaïdjan. A la suite de la guerre, 20 pour cent du territoire de l’Azerbaïdjan – Haut-Karabakh et 7 districts adjacents (Latchine, Kalbajar, Aghdam, Fuzouli, Jabraïl, Goubadli,Zangilan), ont été occupés par les forces armées arméniennes, plus d’un million d’Azerbaïdjanais sont devenus des réfugiés et des personnes déplacées internes. Les opérations militaires ont pris fin par un accord de cessez-le-feu signé entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, en mai 1994 à Bichkek.
Le Groupe de Minsk de l’OSCE est engagé dans le règlement du conflit duHaut-Karabakh. Le GdM est créé lors de la réunion du Conseil ministériel de l’OSCE à Helsinki, le 24 mars 1992. Le Groupe inclut l’Azerbaïdjan, l’Arménie, la Russie, les Etats-Unis, la France, l’Italie, l’Allemagne, la Turquie, la Biélorussie, la Finlande et la Suède.
Par ailleurs, le Groupe de Minsk de l’OSCE dispose une institution de coprésidence, composée de la Russie, des Etats-Unis et de la France, qui a commencé à fonctionner en 1996.
Les résolutions 822, 853, 874 et 884 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui ont été adoptées dans des intervalles courts en 1993 et d’autres résolutions adoptées par l’Assemblée générale des Nations Unies, l’APCE, l’OSCE, l’OCI et d’autres organisations exigent le retrait immédiat et inconditionnel des troupes arméniennes du Haut-Karabakh.