Le débat général de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations Unies au niveau des chefs d’État et de gouvernement se poursuit.
Le 23 septembre, le discours du Président de la République d’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, a été présenté en vidéo lors du débat général.
Discours du Président Ilham Aliyev
Monsieur le Président,
Monsieur le Secrétaire général,
Chefs d’État et de gouvernement,
Je félicite Monsieur Abdulla Shahid pour son élection à la présidence de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations Unies et lui souhaite plein succès dans l’exercice de ses fonctions. J’exprime également ma profonde gratitude à Monsieur Volkan Bozkir, venant de Turquie, pour son leadership en tant que président de la 75e session de l’Assemblée générale des Nations Unies.
La pandémie de COVID-19 continue de poser de sérieux défis au monde. Dès les premiers jours, notre gouvernement prend des mesures importantes et pratiques pour protéger la population et minimiser les effets négatifs de la pandémie.
L’Azerbaïdjan a lancé une campagne de vaccination mi-janvier dernier. Le taux de doses de vaccin utilisées pour 100 personnes est supérieur à 80 pour cent.
Un paquet socio-économique d’environ 2,7 milliards de dollars a été débloqué pour soutenir la population et les entreprises touchées par la COVID-19.
Grâce à la mise en œuvre des mesures bien planifiées, la situation liée à la pandémie a été maîtrisée et le confinement appliqué dans notre pays a été progressivement assoupli. Les efforts globaux de l’Azerbaïdjan pour lutter contre la pandémie ont été reconnus au niveau international. En 2020, l’Organisation mondiale de la santé a qualifié l’Azerbaïdjan de pays exemplaire dans la lutte contre la pandémie.
L’Azerbaïdjan a mené toutes ces activités grâce à ses ressources financières. Nous avons également apporté une contribution volontaire d’un montant de 10 millions de dollars à l’Organisation mondiale de la santé, ainsi qu’une aide humanitaire et financière à plus de 30 pays pour soutenir la lutte contre le coronavirus. De plus, nous avons envoyé gratuitement 150 000 doses de vaccins à quatre pays.
L’Azerbaïdjan est favorable à une solidarité mondiale plus forte pour faire face à la pandémie. En tant que président du Mouvement des non-alignés, l’Azerbaïdjan a avancé un certain nombre d’initiatives globales. En mai 2020, l’Azerbaïdjan a accueilli le sommet des pays du Groupe de contact du Mouvement des non-alignés consacré à la lutte contre le COVID-19. Lors du sommet, j’ai proposé au nom du Mouvement des non-alignés de tenir une session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies au niveau des chefs d’État et de gouvernement sur la lutte contre le coronavirus. L’initiative a été soutenue par plus de 150 États membres de l’ONU, et une session spéciale s’est tenue les 3 et 4 décembre 2020. Je remercie le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et tous les pays d’avoir soutenu nos initiatives.
L’Azerbaïdjan a exprimé ouvertement à plusieurs reprises son mécontentement face au fait que les pays riches achètent plus de vaccins qu’ils n’en ont besoin. Nous réitérons notre préoccupation face au « nationalisme vaccinal » actuel et à l’aggravation des inégalités entre pays développés et pays en développement en ce qui concerne l’accès aux vaccins. De telles actions empêchent les pays en développement de protéger leurs populations. Selon les rapports internationaux, jusqu’à présent, plus de 75 pour cent des doses de vaccins disponibles dans le monde ont été achetés par 10 pays riches, tandis que le taux de vaccination est inférieur à 2 pour cent dans les pays à faible revenu.
Afin d’attirer l’attention internationale sur cette question, l’Azerbaïdjan a proposé, au nom du Mouvement des non-alignés, une résolution au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies pour assurer un accès égal et universel aux vaccins pour tous les pays et elle a été adoptée à l’unanimité en mars dernier.
Au cours de la session en cours, l’Azerbaïdjan prévoit de soumettre un projet de résolution sur le même sujet à l’Assemblée générale des Nations Unies.
Nous pensons que des mesures mondiales fortes, coordonnées et ciblées sont nécessaires pour une meilleure reprise après le COVID-19. À ce titre, nous proposons la création d’un Panel de haut niveau des Nations Unies pour la reprise mondiale post-COVID, qui élaborera des recommandations pour une action globale dans la période post-pandémique.
Cette année marque le 60e anniversaire du Mouvement des non-alignés. Sur décision unanime des 120 membres du Mouvement des non-alignés, l’Azerbaïdjan a assumé, lors du 18e Sommet des chefs d’État et de gouvernement à Bakou en octobre 2019, la présidence du Mouvement pendant trois ans. L’Azerbaïdjan soutient fermement l’assurance de la justice internationale et du droit international, ainsi que les intérêts légitimes des États membres du Mouvement. Cette année, les États membres du Mouvement ont décidé à l’unanimité de prolonger la présidence de l’Azerbaïdjan d’une année supplémentaire – jusqu’à la fin de 2023. C’est un signe de reconnaissance et d’appréciation de la présidence azerbaïdjanaise réussie et efficace du Mouvement à un moment difficile pour le monde entier.
La mise en œuvre des objectifs de développement durable des Nations Unies revêt une importance particulière pour l’Azerbaïdjan. L’Azerbaïdjan est l’un des 12 pays au monde à présenter le 3e rapport national volontaire sur la mise en œuvre de l’Agenda 2030, et le premier État de sa région.
Avec 72,4 points sur 100 possibles à l’indice de réalisation des Objectifs de développement durable, l’Azerbaïdjan s’est classé 55e sur 165 pays dans le Rapport de développement durable 2021, le meilleur résultat de la région. Le rapport souligne les progrès de l’Azerbaïdjan en matière de réduction de la pauvreté, de santé, de nutrition, de présence des femmes sur le marché du travail, d’eau potable et d’assainissement, d’accès à l’énergie, d’utilisation d’Internet, de protection des espèces menacées, d’amélioration du bien-être de la population et de développement urbain et rural durable.
L’Azerbaïdjan prend une part active dans la mise en œuvre de projets de coordination régionale tels que les corridors de transport Est-Ouest, Nord-Sud et Nord-Ouest et est donc devenu l’un des principaux centres de transport et de logistique fiables en Eurasie. Nous avons mis en service le Port de commerce maritime international de Bakou, d’une capacité de 15 millions de tonnes qui peut être portée jusqu’à 25 millions de tonnes selon la demande.
L’Azerbaïdjan a ratifié l’Accord de Paris sur le climat et s’est engagé volontairement à réduire le niveau des émissions de gaz à effet de serre de 35 % d’ici 2030, année de référence, par rapport à 1990. De plus, nous étudions la possibilité de fixer des objectifs conditionnels pour 2050 dans le cadre de l’Accord de Paris.
À l’heure actuelle, la part des énergies renouvelables dans la production totale d’énergie du pays constitue 17%. Notre objectif est de porter ce chiffre à 30 % d’ici 2030. Des contrats ont été signés avec trois grandes entreprises énergétiques internationales pour investir dans la construction de trois centrales éoliennes et solaires d’une puissance totale de 700 mégawatts durant les 3 à 4 prochaines années. L’un des projets sera réalisé dans la région du Zenguézour oriental, libérée de l’occupation arménienne pendant la Guerre de 44 jours. Cette centrale solaire d’une puissance de 240 mégawatts sera le plus grand projet d’investissement étranger direct dans les territoires libérés de l’Azerbaïdjan. J’invite aussi d’autres entreprises énergétiques internationales à investir dans les projets d’énergie verte dans les territoires libérés de l’Azerbaïdjan.
J’ai récemment déclaré le Karabagh libéré et le Zenguézour oriental zone d’énergie verte. Les zones libérées de l’Azerbaïdjan ont un potentiel d’énergie renouvelable confirmé égal à 7 200 mégawatts d’énergie solaire et 2 000 mégawatts d’énergie éolienne.
Parallèlement à l’exportation de pétrole brut et de gaz, l’Azerbaïdjan est devenu un exportateur d’électricité ces dernières années. Aujourd’hui, nous exportons de l’électricité vers quatre pays voisins. Dans le même temps, la consommation d’énergie électrique nationale augmente en raison de la croissance démographique et du développement économique. Au cours des 8 premiers mois de l’année courante, l’industrie hors hydrocarbures de l’Azerbaïdjan s’est accrue de 18,4 %.
Mesdames et Messieurs,
Le peuple azerbaïdjanais est très attaché à ses racines, à son histoire, à sa langue et à ses traditions. Cette année, je l’ai proclamée Année Nizami Ganjavi à l’occasion du 880e anniversaire du grand poète azerbaïdjanais Nizami Gandjavi. Les idéaux et valeurs promus par Nizami Gandjavi dans ses œuvres au XIIe siècle, tels que la paix, la justice, l’humanisme, la liberté et l’égalité, coïncident avec les principes promus et défendus par les Nations Unies.
Nous sauvegardons et soutenons le multiculturalisme en tant que mode de vie en Azerbaïdjan. L’Azerbaïdjan est considéré dans le monde comme un modèle de tolérance, de coexistence pacifique des représentants de différents groupes religieux et ethniques. Le Processus de Bakou, initié par l’Azerbaïdjan en 2008 et visant à renforcer le dialogue et la coopération entre le monde musulman et l’Europe, est fortement soutenu par les Nations Unies. Les résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies reconnaissent le Forum mondial sur le dialogue interculturel, organisé régulièrement en Azerbaïdjan, comme une « plate-forme mondiale importante pour la promotion du dialogue interculturel ».
Mesdames et Messieurs,
Lors de mon discours à l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2020, j’ai attiré votre attention sur la poursuite de l’occupation des territoires azerbaïdjanais par l’Arménie et les déclarations et actions agressives du gouvernement arménien. Aujourd’hui, je suis fier de dire que l’Arménie a été vaincue sur le champ de bataille et que l’Azerbaïdjan a mis fin à l’occupation.
Pendant environ 30 ans, l’Arménie a maintenu l’occupation de 20 pour cent du territoire azerbaïdjanais. L’occupation s’est accompagnée de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. L’Arménie a commis le génocide de Khodjaly en 1992, massacrant des centaines de civils, dont 106 femmes et 63 enfants. 1 275 Azerbaïdjanais ont été pris en otage, 150 d’entre eux sont toujours portés disparus. Le génocide de Khodjaly a été reconnu par 13 pays. À la suite du nettoyage ethnique mené par l’Arménie, plus d’un million d’Azerbaïdjanais sont devenus des réfugiés et des personnes déplacées internes.
Adoptées en 1993, quatre résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies exigeaient le retrait immédiat, complet et inconditionnel des forces arméniennes des territoires occupés de l’Azerbaïdjan. Pourtant, l’Arménie a ignoré cette décision et des décisions similaires prises par des organisations internationales telles que l’Assemblée générale des Nations Unies, l’Organisation de la coopération islamique, le Mouvement des non-alignés, l’OSCE, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe et le Parlement européen.
Certaines résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU sont accomplies en quelques jours, tandis que celles qui concerne l’Azerbaïdjan sont restées inaccomplies pendant 27 ans. C’est un exemple clair du deux poids deux mesures. Il est nécessaire de conjuguer les efforts pour établir un mécanisme de mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU afin d’empêcher une approche sélective.
Le Groupe de Minsk de l’OSCE a été fondé en 1992 pour trouver un règlement au conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Si les coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE avaient pris des mesures décisives pour obliger l’Arménie à mettre fin à son agression militaire contre l’Azerbaïdjan, ils auraient pu s’acquitter de leurs responsabilités. Pendant le conflit, l’Arménie a démontré par son approche et ses actions que son seul objectif était de maintenir le statu quo et de renforcer l’occupation. J’ai soulevé à plusieurs reprises la question de l’imposition de sanctions à l’Arménie. Malheureusement, aucune sanction internationale n’a été imposée à l’Arménie pour assurer la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
En 2018, le régime Kotcharian-Sarkissian, criminels militaires, en Arménie a été renversé. Nous espérions quelque peu que le nouveau gouvernement arménien participerait sérieusement aux pourparlers. Nous étions prêts à répondre à tout signal positif de l’Arménie. Les années 2018-2019 était l’une des périodes les plus calmes sur l’ancienne ligne de contact. Mais, malgré les démarches positives de l’Azerbaïdjan, le changement de régime en Arménie n’a pas entraîné de réels changements. Le nouveau gouvernement arménien a choisi de poursuivre l’occupation au lieu d’un voisinage pacifique avec l’Azerbaïdjan.
Au cours des deux dernières années du conflit, l’Arménie a délibérément perturbé le processus de négociation. Le gouvernement arménien a fait un certain nombre de déclarations et d’actions provocatrices, telles que « Le Karabagh, c’est l’Arménie et point » et « Pas un pouce de terre occupée ne sera restitué ». Le ministre arménien de la Défense de l’époque a ouvertement menacé l’Azerbaïdjan d’une nouvelle agression et d’une nouvelle occupation. L’Arménie a avancé « sept conditions » inacceptables et infondées, exigeant le changement du format des pourparlers, une reprise des négociations à partir de zéro et l’implication dans ce processus du soi-disant régime établi dans les territoires occupés par les Arméniens. La tentative de changer le format et la nature des pourparlers a été une désagréable surprise pour les coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE, dont les activités ont été paralysées à cause des actions irresponsables et dangereuses de l’Arménie.
En outre, en violation flagrante du droit international, y compris les Conventions de Genève, l’Arménie a ouvertement poursuivi une politique de colonisation illégale, installant des personnes d’origine arménienne, principalement du Moyen-Orient, dans les territoires azerbaïdjanais occupés par l’Arménie. Inspirée par les années d’impunité, l’Arménie a déclaré qu’une nouvelle route serait construite entre l’Arménie et les territoires azerbaïdjanais occupés pour renforcer les conséquences de l’agression et accélérer la colonisation illégale.
En juillet 2020, l’Arménie a commis une provocation militaire le long de la frontière avec l’Azerbaïdjan. À la suite des tirs d’artillerie en direction de la région azerbaïdjanaise de Tovouz, 13 militaires et civils ont été tués.
Puis, en août, un groupe de sabotage arménien a tenté de franchir la ligne de contact et de commettre des actes terroristes contre les militaires et les civils azerbaïdjanais, mais leur tentative a été empêchée.
Lors de mon discours prononcé le 24 septembre 2020 à la 75e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, j’ai averti que « les déclarations hostiles et azerbaïdjanophobes et les provocations des dirigeants arméniens démontrent que l’Arménie se prépare à une nouvelle agression militaire contre l’Azerbaïdjan ».
Trois jours plus tard, le 27 septembre, l’Arménie a lancé une attaque à grande échelle contre des positions militaires et des civils azerbaïdjanais. L’Azerbaïdjan a lancé une contre-attaque face à l’Arménie sur son territoire, bénéficiant du droit de légitime défense reconnue à l’article 51 de la Charte des Nations Unies.
Pendant 44 jours, les forces armées arméniennes tiraient intensément sur les régions et villes azerbaïdjanaises situées le long de la ligne de front, tels que Aghdam, Aghdjabédi, Beylégan, Dachkessen, Fuzouli, Goranboy, Terter. L’Arménie a tiré sur Gandja, Berdé, Minguétchevir, Guébélé, Siyézen, Khyzy et d’autres villes situées loin de la ligne de front. L’un des missiles balistiques tirés par l’Arménie sur la région de Khyzy, près de Bakou, a été neutralisé par les forces de défense aérienne azerbaïdjanaises. Cela montre que la capitale Bakou aussi a été la cible d’attaques de missiles arméniens. L’Arménie utilisait des missiles balistiques Scud et Iskander-M, ainsi que d’armes à sous-munitions et de bombes au phosphore. À la suite de ces crimes de guerre commis par l’Arménie, plus de 100 civils, dont 11 enfants, ont été tués et plus de 450 autres ont été blessés. 12 000 infrastructures civiles, y compris des maisons privées, ont été détruites ou gravement endommagées en Azerbaïdjan.
Respectant les principes fondamentaux du droit international humanitaire sur la distinction entre civils et combattants, l’Azerbaïdjan n’a pas réagi de la même manière à des crimes de guerre aussi odieux que le ciblage des civils par l’Arménie.
Dans le même temps, l’Arménie a engagé des mercenaires et des combattants étrangers et les a utilisés contre l’Azerbaïdjan.
Pendant la Guerre de 44 jours, l’Azerbaïdjan a libéré une grande partie de ses territoires occupés, notamment les villes de Djabraïl, Hadrout, Fuzouli, Zenguilan, Goubadly et Choucha. Plus de 300 villes et villages ont été libérés sur le champ de bataille. L’Arménie a été contrainte de signer l’acte de capitulation le 10 novembre 2020. Ainsi, l’Arménie a été forcée de retirer ses troupes des autres territoires azerbaïdjanais, Aghdam, Latchine et Kelbédjer. L’Azerbaïdjan a assuré la mise en œuvre des résolutions susmentionnées du Conseil de sécurité de l’ONU, et c’est probablement le premier cas au monde depuis la création de l’ONU.
L’Azerbaïdjan a résolu le conflit de 30 ans par des moyens politico-militaires, restauré son intégrité territoriale et la justice historique. Le conflit du Haut-Karabagh, c’est déjà du passé. L’Azerbaïdjan n’a plus d’unité territoriale appelée Haut-Karabagh. Conformément au décret du 7 juillet 2021, nous avons créé les zones économiques du Karabagh et du Zenguézour oriental. Profitant de cette occasion, j’appelle les États membres de l’ONU et le Secrétariat de l’ONU à s’abstenir d’utiliser des noms juridiquement inexistants, politiquement biaisés et manipulateurs lorsqu’ils font référence à nos territoires.
La construction de lignes de défense hautement fortifiées, de longues tranchées, de tunnels et de bunkers par l’Arménie au fil des ans dans les territoires azerbaïdjanais occupés autrefois prouve que l’Arménie n’avait pas du tout l’intention de les restituer.
Pendant près de 30 ans d’occupation, l’Arménie a délibérément détruit toutes les villes et villages, pillé tous les monuments culturels et religieux, en faisant un exemple d’urbicide et de culturicide. Il est probable qu’aucune autre ville au monde n’a été dévastée à cette échelle depuis la Seconde Guerre mondiale. Neuf villes azerbaïdjanaises et des centaines de villages ont été détruits par l’Arménie. L’Arménie a essayé d’effacer les traces du peuple azerbaïdjanais ayant vécu dans ces territoires pendant des siècles. Aghdam était si dévastée qu’on l’appelle le « Hiroshima du Caucase ». Après la libération de la ville de Fuzouli, notre armée n’a pas pu y trouver un seul bâtiment en bon état pour planter le drapeau.
Dans les territoires sous l’occupation arménienne, 65 mosquées sur 67 ont été détruites et les deux autres ont été gravement endommagées et profanées, transformées en porcheries et en étables. C’est irrespectueux envers les musulmans du monde entier. Même les cimetières ont été profanés, détruits et pillés.
Lors de leurs visites dans les territoires azerbaïdjanais libérés de l’occupation, les diplomates étrangers, les représentants d’organisations internationales et les journalistes étrangers ont été témoins des atrocités commises par l’Arménie. La dévastation totale des villes et des villages, y compris du patrimoine culturel et religieux du peuple azerbaïdjanais, a été largement couverte par les médias internationaux et les experts indépendants.
L’Azerbaïdjan a présenté un livre contenant de brèves informations et des photos sur la situation de nos villes et villages avant et après l’occupation à la représentation permanente de chaque pays auprès de l’ONU. Le livre reflète la destruction des monuments historico-religieux de l’Azerbaïdjan.
L’Arménie a commis un écocide dans les territoires azerbaïdjanais. 60 000 hectares de nos forêts ont été détruits, abattus et volés, nos terres et nos rivières ont été polluées et empoisonnées.
L’Arménie a utilisé de nos ressources en eau dans les territoires occupés pour créer une catastrophe écologique artificielle. En 2016, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a adopté une résolution intitulée « Les résidents des régions azerbaïdjanaises situées le long de la ligne de front sont délibérément privés d’eau », exigeant le gouvernement arménien de cesser d’utiliser les ressources en eau comme outil d’influence ou de pression politiques.
L’Arménie a complètement ignoré cette résolution et continué à utiliser le barrage de Sarsang comme moyen de terrorisme humanitaire et écologique. En hiver, l’Arménie ouvrait délibérément les écluses du barrage provoquant des inondations dans les zones environnantes, et en été, elle les fermait pour priver les habitants d’eau.
L’Arménie pollue gravement la rivière transfrontalière Okhtchoutchaï, dégradant de manière irréversible l’écosystème de la zone où la rivière traverse l’Azerbaïdjan. Malheureusement, certaines entreprises étrangères sont également impliquées dans ce crime environnemental.
L’Arménie a exploité illégalement nos ressources naturelles, y compris l’or et d’autres métaux et minéraux précieux, et les a exportées vers les marchés étrangers. Nous avons identifié des sociétés étrangères de divers pays impliquées dans l’exploitation illégale des ressources naturelles de l’Azerbaïdjan et d’autres activités illégales dans les territoires azerbaïdjanais sous l’occupation arménienne. Nous avons déjà entamé des poursuites judiciaires contre ces entreprises. Elles seront tenues pour responsables de l’exploitation illégale de nos ressources naturelles.
Environ 4 000 citoyens azerbaïdjanais ont été portés disparus durant la première guerre du Karabagh. L’Arménie doit nous informer de leur sort. Presque tous ont été torturés à mort et enterrés dans des fosses communes par les troupes arméniennes en violation du droit international humanitaire. Les restes de 12 civils tués par les criminels de guerre arméniens ont été découverts dans une fosse commune du village de Bachlybel de la région de Kelbédjer, libérée de l’occupation en avril 2021.
En vertu du droit international et de la Charte des Nations Unies, l’Arménie doit être tenue responsable de l’agression militaire et d’autres crimes graves commis contre l’Azerbaïdjan.
Les commandants arméniens, arrivés au pouvoir à la suite du coup d’État et ayant régné de 1998 à 2018 n’ont pas réussi à réaliser leurs rêves et objectifs insidieux pendant l’occupation des territoires azerbaïdjanais durant près de 30 ans.
Encouragée par le gouvernement, l’azerbaïdjanophobie se développe en Arménie. L’idéologie raciste fondée sur la haine et l’hostilité ethniques, inculquée dans la société arménienne, est à l’origine d’un nettoyage ethnique et d’un vandalisme sans précédent dans les territoires azerbaïdjanais occupés autrefois par les Arméniens. Malgré le changement de régime en Arménie, l’idéologie fasciste règne dans le pays. Le nazisme est glorifié en Arménie en la personne du général nazi Garéguine Njdeh, devenu un « héros national ».
À une époque où le monde développé lutte contre un néofascisme croissant, en 2016, le président arménien a dévoilé une statue de Garéguine Njdeh à Erevan. L’Azerbaïdjan a vaincu non seulement les forces arméniennes, mais aussi le fascisme arménien. Si nous constatons à nouveau une menace pour notre souveraineté, notre intégrité territoriale et la sécurité de notre peuple, nous nous servirons sans hésitation de notre droit légitime à l’autodéfense.
Mesdames et Messieurs,
Des travaux de construction à grande échelle sont en cours dans les territoires azerbaïdjanais libérés de l’occupation, car le conflit, c’est déjà du passé. L’Azerbaïdjan construit de zéro de nouvelles villes et villages, en appliquant des méthodes modernes d’urbanisme et les concepts « Ville intelligente » et « Village intelligent ». L’Azerbaïdjan fait tout cela à ses propres frais, 1,3 milliard de dollars ont été alloués à cette fin cette année.
Cependant, la principale difficulté est la présence de nombreuses mines posées par l’Arménie dans les territoires libérés de l’occupation. Depuis la signature de l’acte de capitulation par l’Arménie le 10 novembre 2020, 30 citoyens azerbaïdjanais, dont 2 journalistes, ont été tués et 130 autres blessés. L’Azerbaïdjan est l’un des pays les plus minés au monde. Cela ralentit la restauration dans les territoires libérés de l’occupation et le retour des déplacés internes dans leurs foyers.
L’Arménie refuse de fournir à l’Azerbaïdjan les cartes précises de mines. L’exactitude des cartes des mines que l’Arménie est obligée de fournir pour trois régions est de 25 %. La communauté internationale doit forcer l’Arménie à nous remettre des cartes précises des mines posées dans nos territoires libérés.
Comme le conflit s’est terminé, l’Azerbaïdjan s’est déjà déclaré prêt à entamer des négociations avec l’Arménie sur un accord de paix basé sur les principes de délimitation et de démarcation des frontières, de reconnaissance mutuelle de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des deux pays. Un tel accord peut faire de notre région une région de paix et de coopération. Cependant, nous n’avons pas encore vu l’Arménie réagir positivement à notre proposition.
L’un des domaines qui servent la paix et la coopération peut être les projets de transport. Dans ce contexte, le corridor de Zenguézour, qui reliera la majeure partie de l’Azerbaïdjan à la République autonome du Nakhtchivan et à la Turquie, créera de nouvelles opportunités pour notre région.
L’Azerbaïdjan a créé de nouvelles réalités dans la région du Caucase du Sud, et tout le monde devrait en tenir compte. L’Arménie doit choisir entre la coopération régionale et les revendications territoriales illégales et infondées contre ses voisins. La communauté internationale doit jouer un rôle positif à cet égard et appeler l’Arménie à comprendre qu’il n’y a pas d’alternative à la paix. Les tentatives visant à soutenir directement ou indirectement le revanchisme et son armement en Arménie doivent cesser.
Nous espérons que la paix, la sécurité et la stabilité tant attendues seront enfin établies dans le Caucase du Sud. L’Azerbaïdjan poursuivra ses efforts constants contribuant à la paix et au développement régionaux.