La visite officielle en Italie du président de la République d’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, les 13-15 juillet, reste toujours au centre d’attention des médias italiens.
Dans l’article intitulé «Le silence des médias sur le Haut-Karabagh», il est noté que le gazoduc Transadriatique et la volonté de l’Azerbaïdjan d’accorder une aide financière aux travaux de restauration à Fori Imperiali à Rome, sont les sujets les plus couverts par les médias.
L’auteur écrit que la volonté de l’Azerbaïdjan d’accorder une aide financière aux travaux de restauration à Fori Imperiali à Rome, confirme sa sensibilité et son respect de la protection de la culture et des monuments pas seulement en Italie, mais aussi partout dans le monde. Revenir sur ces sujets principaux et les promouvoir, sont remarquables. Mais il y a des sujets qui ne sont pas appréciables. Il y a certains sujets auxquels il faut accorder une attention maximale, mais on en parle à voix basse, parfois restent indifférent face à ce sujet.
Comme dans un certain nombre de pays européens, en Italie aussi, on parle très peu du conflit du Haut-Karabagh. Probablement, la majorité de la population italienne ne connaissent rien sur le Haut-Karabagh. Les gens ne savent même pas où il se trouve. Mais les gens veulent savoir, ils devraient savoir.
«J’ai entendu beaucoup parler du conflit du Haut-Karabagh en tant qu’un «conflit oublié», mais la réalité est toute différente. La vérité c’est qu’on ne parle guère de ce conflit. Peut-être, l’un des pays impliqués dans le conflit est chrétien?! Mais, nous, les Italiens ne choisissons pas nos amis en fonction de leur appartenance religieuse. Peut-être, nous ne voulons pas offenser l’une des parties?!
Cependant, cette situation nuit, dans tout les cas, le droit international, surtout la réalité. La vérité consiste à ce que suite au conflit qui a opposé l’Arménie et l’Azerbaïdjan, plus d’un million de réfugiés et de personnes déplacées vivent actuellement en Azerbaïdjan. C’est un fait indéniable. 20 % du territoire de l’Azerbaïdjan reconnu au niveau international ont été occupés par l’Arménie, il y a plus de 20 ans. Bien que les organisations internationales revendiquent le retrait immédiat et sans réserve des troupes arméniennes des territoires occupés, le pays agresseur reste indifférent à ces revendications.
Un autre fait est que dans la nuit du 26 février 1992, les forces armées arméniennes ont massacré presque toute la population de la ville de Khodjaly – 613 civils dont 106 femmes, 63 enfants. Ce sont des faits réels, mais nous ne pouvons pas en parler. Le conflit du Haut-Karabagh est une question d’une grande envergure et bien sûr, nous ne pouvons pas le résumer en quelques lignes. Mais, il ne faut pas avoir peur d’en parler. Il faut avoir peur du silence derrière lequel est caché cette tragédie de notre histoire moderne. Le silence est une arme la plus dangereuse derrière laquelle il est impossible de sauvegarder tout sans changer. Comment pourriez-vous penser que ceux qui ont perdu leurs proches, leur maison, même leur dignité, oublieront cette tragédie en un instant?!», lit-on dans l’article.
L’auteur souligne également que lors de ses allocutions à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe à Strasbourg, et à la réunion de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE à Bakou, le président Ilham Aliyev a évoqué la douleur de son peuple, les conditions graves des personnes déplacées du Haut-Karabagh. Le chef d’Etat a d’abord déclaré que malgré les quatre résolutions de l’ONU, des décisions de l’OSCE, du Parlement européen, de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, de l’Organisation de coopération islamique, ainsi que du Groupe de Minsk de l’OSCE coprésidé par les Etats-Unis, la Russie et la France, l’Arménie continuait à violer le droit international. Avec leur silence sur le conflit du Haut-Karabagh les médias deviennent le complice d’une grande injustice