Le 12 octobre 1813- La victoire de la Russie а l’issue de la guerre contre l’Iran dans les années 1804- 1813 et la partition de l’Azerbaïdjan, aux termes du traité de Gulistan, ont résulté en une migration de populations arméniennes vers l’Azerbaïdjan du Nord.
Selon des données chiffrées de 1823, parmi les 20.000 familles vivant dans l’oblast du Karabagh seules 1.500 familles étaient arméniennes.
Les années 1826- 1828- Au cours de la guerre Russie –Iran, une fois que Irevan (Erevan) a été occupée, le catholocos arménien Nerses Ashtaraketsi a élaboré un projet de déplacement des Arméniens vers l’Azerbaïdjan. A. S. Griboyedov a joué un rôle important dans l’élaboration et la mise en oeuvre de ce projet.
Le 10 février 1828- Conformément à l’article 14 du Traité de Turkmentchay, signé à la fin de la guerre Russie- Iran en 1828, le déplacement des Arméniens de l’Iran vers Irevan, le Garabagh et le Nakhitchevan, annexés à l’empire russe, s’enclenche.
Le 21 mars 1828– Juste après le Traité de Turkmentchay l’empereur russe Nicolas Ier a signé un décret, daté du 21 mars 1828, portant création d’un « oblast arménien » sur le territoire des anciens Khanats d’Irevan et de Nakhitchevan. La ville d’Irevan, qui comptait à cette époque-là une population de 7331 Azerbaïdjanais et de 2369 Arméniens, a été incluse dans cette nouvelle entité administrative.
Dans les années 1828- 1829– D’apès les sources historiques, dans les années 1829- 1830, 40 000 Arméniens ont migré d’Iran et 90 000 de Turquie vers le Caucase, où ils se sont installés en particulier dans le Nakhitchevan, dans le Garabagh et à Irevan. Au cours de longues années d’hostilités, des centaines des villages azerbaïdjanais ont été détruits, des milliers de personnes ont été tuées, et nombreux sont les Azerbaïdjanais natifs des lieux qui ont été forcés d’abandonner leurs maisons.
En 1832, la population du Karabagh consistait de 64.8% d’Azerbaïdjanais et de 34.8% d’Arméniens.
Dans les années 80 du XIXe siècle la composition ethnique de la population du gaza (région) de Choucha était de 41.5% d’Azerbaïdjanais et de 58.2% d’Arméniens. Selon le recensement russe de 1897, ces chiffres étaient de 45% et de 53%, en 1917 de 40.2% et de 52.3%. A cette époque-là, Irevan occupait la troisième place après les provinces de Bakou et de Yelizavetpol (Gandja) pour le nombre d’Azerbaïdjanais.
En 1897, selon les résultats du premier recensement de l’Empire russe, on comptait 313.178 Azerbaïdjanais dans la province d’Irevan.
Les années 1905- 1907– Dans les années 1905-1907, les Arméniens, tirant profit de l’agitation révolutionnaire en Russie et de l’affaiblissement du contrôle du centre sur les provinces, ont commis des pogroms et des pillages contre les Azerbaïdjanais à Bakou, dans le Zanguezour, à Irevan, dans le Nakhitchevan, à Ordubad, à Etchmiadzine, à Djavanchir et Gazakh et les ont expulsés de leur terre natale. Dans les années 1905- 1907, 200 villages dans les provinces Gandja et de Gazakh, 75 villages dans les provinces de Choucha, de Djabraïl et de Zangazour ont été détruits.
1916- Selon les statistiques de 1916, dans 5 uyezds de la province d’Irevan la population s’est élevée de 40 fois par rapport à 1831, c’est –à-dire qu’on est passé de 14.300 personnes à 570.000 personnes. Mais au cours de la même période le nombre des Azerbaïdjanais a augmenté seulement de 4.6 fois et atteint 246.600 personnes. Entre les années 1886 et 1897, l’augmentation de la population était de 40.000, dans les années 1905- 1916 on comptait 17.000 personnes de plus, en 1905 l’accroissement de la population par rapport à 1886 a été de 61.000 personnes en plus.
En 1923, en instituant l’oblast autonome du Haut-Karabagh, une injustice historique a été commise, les partie montagneuse du Karabagh a été séparée artificielement de la partie des plaines. Ainsi une condition favorable a-t-elle été créée pour consolider la situation de la population arménienne tandis que la position démographique des Azerbaïdjanais était affaiblie dans cette entité.
1946-1947- Juste après la seconde guerre mondiale, un mouvement de regroupement des Arméniens de l’étranger vers la république soviétique d’Arménie s’engage. En 1946, 50.900 Arméniens migreront à partir de la Syrie, de la Grèce, du Liban, de l’Iran, de la Bulgarie et de la Roumanie. En 1947, 35.400 personnes se mettent en mouvement au départ de la Palestine, de la Syrie, de la France, des Etats-Unis, de la Grèce, de l’Egypte, de l’Irak et du Liban.
1948- En 1948, 10.000 Arméniens auront été implantés dans la république soviétique d’Arménie а partir de la Syrie, du Liban, de la France, des Etats-Unis, de l’Egypte, de la Bulgarie et de la Roumanie.
1978- Les Arméniens installés dans le Haut-Karabagh ont célébré en 1978 le 150e anniversaire de leur migration et, à cette occasion, ont dressé un monument du souvenir dans le village de Maraghachen/Leninavan, dans la région de Mardakert/Aghdere.