Les discussions ont eu lieu aujourd’hui autour du rapport sur les activités de l’organisation, lors de la première session plénière de la session d’automne de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) à Strasbourg.
Samad Seyidov, président de la Commission des relations internationales et interparlementaires du Milli Medjlis et chef de la délégation permanente azerbaïdjanaise auprès de l’APCE a exprimé des opinions pessimistes sur l’avenir de l’Assemblée
« Malheureusement, je ne peux pas partager les opinions optimistes exprimées par mes collègues ici sur les activités futures de l’APCE. L’Assemblée connaît actuellement une période très difficile. Le titre du rapport est lié à l’avancement des activités de l’organisation, mais comme Umberto Eco a dit, c’est un progrès inverse. Au lieu d’aller de l’avant, nous reculons. Le problème qui conduit à l’Assemblée à une impasse est le manque de leadership et de cible dans l’organisation. Malheureusement, au lieu de protéger les principes fondamentaux de la démocratie, des droits de l’homme et de la primauté du droit, nous assistons ici à la lutte pour la présidence et les conflits personnels. Tout cela est un coup grave pour la réputation de l’Assemblée », a constaté le député.
Seyidov a également évoqué l’élection d’un nouveau président de l’APCE.
« Aujourd’hui, nous élisons un nouveau président. Je ne sais pas qui sera élu, mais j’espère que le nouveau président démontrera la persévérance nécessaire, et il pourra surmonter cette crise. Lorsque nous voyons que certains parlementaires, ainsi que le Secrétaire général du Conseil de l’Europe émettent des déclarations très agressives contre un certain nombre d’États membres, nous nous demandons ce que nous faisons ici et pourquoi sommes-nous dans cette organisation ? En tant que pays musulman, nous avons contribué au développement des valeurs européennes, mais pour certaines raisons, nous sommes encore sous pression. Nous n’avons pas l’intention d’accepter des pressions infondées de certains politiciens européens qui se considèrent « plus catholiques que le Pape ». Nous voulons que tous les pays membres soient traités avec la même adéquation. Mais nous voyons qu’il existe des sentiments de séparatisme même au sein de l’APCE, ce qui nous fait penser à une question: « Pourquoi sommes-nous dans cette organisation ? ». Je n’ai pas encore trouvé la réponse à cette question.