Selon lui, l’appel de la direction politique de la France est lié à la nécessité de réduire les tensions, parce que la situation est extrêmement tendue et explosive : « La guerre a déjà fait de nombreuses victimes parmi les civils et les militaires. Voilà pourquoi je suis ici et j’ai apporté le message de reprise du processus de négociation. Le conflit de 30 ans, qui a tué plus de 25 mille personnes, ne peut pas être décrit comme gelé. Le nombre de victimes et de réfugiés augmente chaque année ».
La France, en tant que coprésident du Groupe de Minsk de l’OSCE ne ménage aucun effort pour trouver une solution définitive au conflit, a-t-il souligné.
En collaboration avec les coprésidents russe et américain, la France fait tous les efforts pour mettre en œuvre les principes de Madrid – le non-usage de la force, l’intégrité territoriale et le droit à l’autodétermination des peuples. Le règlement du conflit doit être fondée sur ces trois principes » a dit Désir.
Selon lui, la priorité est de renforcer le cessez-le-feu et d’appliquer le mécanisme de contrôle : « Les coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE estiment que le mécanisme du cessez-le-feu doit être strictement respecté et doit être contrôlé. Ce mécanisme de contrôle doit être effectué sous les auspices de la communauté internationale. Cela peut être réalisé par les observateurs de l’OSCE et d’autres moyens de dispositifs électroniques » a-t-il conclu.
Le conflit du Haut-Karabakh est entré dans sa phase moderne en 1988, sur la base des revendications territoriales de la RSS d’Arménie contre la RSS d’Azerbaïdjan.
Une guerre féroce a éclaté entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, en 1991-1994, pour la région du Haut-Karabakh de l’Azerbaïdjan. A la suite de la guerre, 20 pour cent du territoire de l’Azerbaïdjan – Haut-Karabakh et 7 districts adjacents (Latchine, Kalbajar, Aghdam, Fuzouli, Jabraïl, Goubadli,Zangilan), ont été occupés par les forces armées arméniennes, plus de 1 million d’Azerbaïdjanais sont devenus des réfugiés et des personnes déplacées internes. Les opérations militaires ont pris fin par un accord de cessez-le-feu signé entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, en mai 1994 à Bichkek.
Le Groupe de Minsk de l’OSCE est engagé dans le règlement du conflit duHaut-Karabakh. Le GdM est créé lors de la réunion du Conseil ministériel de l’OSCE à Helsinki, le 24 mars 1992. Le Groupe inclut l’Azerbaïdjan, l’Arménie, la Russie, les Etats-Unis, la France, l’Italie, l’Allemagne, la Turquie, la Biélorussie, la Finlande et la Suède.
Par ailleurs, le Groupe de Minsk de l’OSCE dispose une institution de coprésidence, composée de la Russie, des Etats-Unis et de la France, qui a commencé à fonctionner en 1996.
Les résolutions 822, 853, 874 et 884 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui ont été adoptées dans des intervalles courts en 1993 et d’autres résolutions adoptées par l’Assemblée générale des Nations Unies, l’APCE, l’OSCE, l’OCI et d’autres organisations exigent le retrait immédiat et inconditionnel des troupes arméniennes du Haut-Karabakh.
APA